« Protéger les frontières extérieures de l’Europe », « Rétablir les contrôles aux frontières intérieures », « Sans frontières nationales, impossible d’avoir une politique de lutte contre l’immigration massive ». À l’aube des élections européennes, la plupart des partis politiques français plaident pour le retour des frontières en Europe.
Ouvertes progressivement depuis le traité de Rome en 1957, les frontières intérieures sont devenues des espaces de libre circulation des personnes, des choses, des capitaux, des services. Avec les accords de Schengen, en 1985, les contrôles des personnes ont été reportés aux frontières extérieures de l’Union européenne.
Aujourd’hui, la peur d’une ouverture incontrôlée de ces frontières, qui susciterait une migration massive vers l’Europe, s’est implantée dans l’opinion publique.
Dans ce contexte, contrôler la frontière extérieure devient une priorité pour la Commission européenne : un « filtre naturel » pour les marchandises, une membrane de protection à renforcer pour éviter les « dangers » de la migration.
Une analyse de Frédérique Berrod, professeure de droit public à Sciences po Strasbourg.
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