C’est quasiment imprononçable et guère plus facile à écrire : l’ « universitarisation » des études de santé est en marche. Ce processus a pour objectif de rapprocher, à des degrés divers, tous les instituts et écoles de soins infirmiers, de sages-femmes, de radiothérapie, de rééducation d’Alsace de la Faculté de médecine. Explications avec Joséphine Tanguy, chargée du projet à la Faculté de médecine.
Qu’est-ce que l’universitarisation des études de santé ?
C’est l’intégration universitaire de certaines formations de santé : c’est donc un rapprochement entre les formations de santé (telle que la maïeutique) et paramédicales et le milieu universitaire. A l’horizon 2020, la Faculté de médecine se transformera en Faculté de médecine, maïeutique et métiers de la santé.
Cette nouvelle faculté comptera trois nouveaux départements : de maïeutique, de soins infirmiers et des métiers de la rééducation, et des métiers médico-techniques.
Qui est concerné ?
Ça concerne les sages-femmes, les infirmiers et infirmières, les masseurs-kinésithérapeutes, les ergothérapeutes, les psychomotriciens, les manipulateurs d'électroradiologie médicale. Soit environ 3 000 étudiants en Alsace. À noter que l’orthophonie et l’orthoptie sont deux instituts déjà intégrés à la Faculté de médecine.
Cette intégration sera-elle la même pour tous ?
Pour l’Université de Strasbourg, il y aura deux manières de penser la relation université/instituts-écoles car les situations sont différentes selon les acteurs. L’intégration organique : elle est complète, juridique et physique. Cela veut dire par exemple que l’école ou institut sera partie intégrante de l’université et présente dans les murs de la faculté. Cela vaut pour les sages-femmes et peut-être pour les manipulateurs d'électroradiologie médicale.
Ensuite, il y a l’intégration fonctionnelle : ces écoles et instituts garderont leur personnalité juridique, les formations resteront dans leurs locaux mais leurs étudiants seront inscrits à l’université et leurs formations accréditées. Cela concerne les infirmiers et les kinésithérapeutes, par exemple.